Conte de fées "Prix de l'odeur"
C'est un riche qui avait beaucoup d'argent, mais toujours non satisfait, il gérait une taverne pour empocher l'argent de poche des passants.
Un jour, un jeune bûcheron était de retour chez lui après avoir vendu son fagot au marché. La nuit tomba et il eut faim, mais pour ne pas dépenser le peu qu'il avait, il continua à traîner ses pieds. Devant la taverne s'exhalait l'odeur de la viande grillée.
"Oh, ça sent bon!", grommela-t-il. L'eau lui venait à la bouche.
En ce moment, une idée vint à l'esprit de l'avare qui entendit ces mots d'autant plus qu'il se souciait des affaires qui ne marchaient pas bien.
L'avare, empoignant le jeune homme par la nuque, cria: "Hé, escroc! Pourquoi tu passes sans payer?"
"Escroc, vous dites?" Le jeune bûcheron resta perplexe.
"Pourquoi tu passes sans payer? Tu as flairé la grillade et tu dois payer, non?"
A ces propos éhontés, le jeune bûcheron se pâlit.
"Hé, dis donc! Je n'ai pas mangé un seul morceau de votre viande. Mais pourquoi dois-je payer?" s'entêta, le jeune bûcheron.
Et l'avare riposta calmement.
"Hé, tu sais, l'odeur de viande n'est pas gratuite."
Le jeune bûcheron ne sut quoi faire.
(Quel méchant avare! Pas de logique à cette espèce de salaud. Bon, je vais faire un compte), pensa-t-il.
Après avoir réfléchi, le jeune bûcheron empoigna son porte-monnaie dans sa poche. "Venez près de moi!"
Ravi, l'avare s'approcha. Le jeune bûcheron agita son porte-monnaie à son oreille en faisant entendre le bruit métallique.
"Vous entendez l'argent?"
Tout joyeux, l'avare répondit: "Oui."
"C'est sûr?"
"Sûr oui. Je ne suis pas sourd-muet."
"L'affaire est donc réglée! Vous avez entendu le bruit de l'argent et j'ai payé le prix d'odeur, OK?"
Le jeune homme rempocha son porte-monnaie.
"Comment? Payé?" L'avare ouvrit de grands yeux.
Le garçon dit: "Le bruit d'argent n'est pas gratuit non plus."
Après cette réponse, le jeune bûcheron continua sa route.